Années : 1992, 1992 et 1995
Editeurs : Ubisoft, Ubisoft et Black Pearl
Genre : Plateforme
Plateforme : Game boy
Speedrun :
Star Wars (NES): Star Wars
Star Wars – The Empire Strikes Back (NES): Star Wars - The Empire Strikes Back
Super Star Wars – Return of the Jedi : non
Auteur : Flappy
La licence Star Wars est probablement l’une des plus adaptées en jeux vidéo. Et si aujourd’hui, il y a des bons jeux comme le Meuporg Star Wars The Old Republic (SWTOR) ou encore The Force Unleashed, il fut un temps où c’était beaucoup moins le cas. On en trouvait quand même, par exemple l’excellente trilogie sur SNES, bien qu’un peu difficile, ou la très bonne série des Rogue Squadron (avec une grosse préférence personnelle pour les deux épisodes Game Cube), mais ils ne faisaient pas la majorité. Et aujourd’hui, on va parler des trois opus sortis sur Game Boy. Car oui, ce n’est pas un simple test, mais trois tests en un, aujourd’hui. J’ai salement morflé…
Mais commençons par la petite histoire (attention spoiler : je vais révéler aux trois personnes qui n’ont jamais vu de films Star Wars l’étendue du scénario de la trilogie originale. D’ailleurs je demanderais aux fans de ne pas me taper dessus pour irrespect !).
Pas de VF cette fois, dommage, ça aurait pu être drôle |
Les guerres de l’étoile. C’est vrai que ça fait couillon |
Il y a longtemps bien longtemps, dans une galaxie lointaine, bien lointaine…
Pour se remettre rapidement dans le contexte : c’est la merde. La République a sombré depuis bientôt 20 ans, l’Empire en place dirigé par l’empereur Palpatine et son sombre séide Dark Vador (une sorte d’hygiaphone sur pattes) fait régner sa loi par la terreur. Mais la rébellion gronde, guidée par la princesse Leïa (une nana qui traverse les situations sans salir son beau costume blanc !). Finalement capturée par le sombre Vador, elle n’a que le temps d’envoyer deux robots porteurs d’un message sensé sauver la galaxie : R2D2 (une poubelle blanche qui fait des bruitages) et C3PO (ou Z6PO, ça dépend). Ils se retrouvent sur la planète Tatooine, et sont capturés par les Jawas, des ferrailleurs du désert.
Des grottes sauvages bien signalées |
Un petit tour en speeder |
Le véhicule Jawa |
Ils sont ensuite achetés par l’oncle d’un jeune homme, Luke Skywalker. Mais R2D2 s’enfuit, prétextant d’avoir déjà un maître (ce qui se dit « pwiiit pouik pouik piiiiiiiii », à peu près). Luke part à sa recherche et retrouve un vieil ermite, Obi Wan Kenobi, qui débloque le robot, trouve le message de la princesse, apprend à Luke que son père était un chevalier Jedi (un vieux truc avec des gars qui se la pètent avec des épées lumineuses bien kitch), et lui apprend qu’il faut partir sauver l’univers. Rien que ça.
Qu’est ce que Jar Jar Binks foue là ??? |
L’excellent orchestre du bar de Mos Eisley |
Cours, Fores…Luke, cours !
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Et le pire, c’est qu’ils y vont. Bon avant, bien sur, Luke retrouve son oncle et sa tante zigouillés par les soldats de l’Empire, et il rencontre dans un bar du patelin local un gars pour l’emmener : Han Solo et sa grosse peluche Chewbacca (un Wookie (si si)) qui devaient, au passage, fuir car en mauvais terme avec le forestier local (sur une planète désertique quoi de plus normal) : Jabba, une sorte de grosse limace. Pendant le voyage, Kenobi apprend à Luke les bases de la maîtrise de la force et du sabre laser, pendant qu’Indiana Jones se moque de lui car rien ne vaut un bon vieux pistolet.
Ca ne se voit pas, mais c’est le Faucon Millenium |
En avant ! |
Un champ de stéroïdes (heu…astéroïdes) |
Ils en profitent pour être fais prisonnier par l’arme ultime de l’Empire : l’Etoile Noire, une station spatiale grosse comme une lune et capable de détruire une planète. Ni une ni deux, les héros foutent le bordel, libèrent la princesse Leïa et s’enfuient. Ils en profitent pour rallier la rébellion, revenir avec quelques vaisseaux, en exploser quelques autres autour de l’Etoile Noire avant que Luke ne profite d’un égout pour balancer deux torpilles et faire exploser la station orbitale. Ca n’a pas empêché Vador et l’Empereur de s’enfuir, mais c’est toujours ça. Tout le monde est heureux, et c’est la fin du premier film.
L’Empire contre-attaque
Mais la guerre n’est pas finie, et l’Empire à bien l’intention de ne pas laisser cette première défaite faire définitivement gagner la rébellion. D’ailleurs, l’Empire contre-attaque (trop fort la transition !). On retrouve alors Luke et sa bande sur la planète gelée de Hoth (à un « h » près, ça voulait dire « chaud »…) où, entre deux balades sur un Tauntaun (une sorte de mix entre un kangourou et un bélier) et une baston avec un Wampas (non pas le groupe, le yeti), il organise tranquillement la rébellion. Comme d’hab.
Un petit tour à dos de Tauntaun |
Groar (« casse-croûte » en Wampas) |
Mais pour changer, ils ont été trahis, et l’Empire les attaque. S’en suit une des plus célèbre baston de la trilogie, entre des vaisseaux et des AT-AT (des espèces de chiens robots géants) vaincus par ficelage des pattes. Mais c’est proche de la catastrophe que la bande de héros s’enfuit à bord du Faucon Millenium, sauf Luke qui préfère prendre un X-wing et, guidé par le fantôme d’Obi Wan (oh ? J’ai oublié de dire qu’il était mort dans le film précédent ? Au bout d’un épique combat anémique contre Vador ? Ben c’est fait !), se rend sur la planète Dagobah. Là, il rencontre un petit homme vert qui, en plus d’être un extraterrestre, s’avère être le dernier chevalier Jedi en vie (et éventuellement, il s’appelle Yoda. Et tiens, juste pour tartiner mon peu de confiture, Yoda, ça vient du sanskrit Yoddha (« guerrier ») et de l’hébreux Yodea (« celui qui sait »). Pas mal hein ?). Ce jeune retraité (à peine 900 ans) va poursuivre l’enseignement commencé par Kenobi. Cependant, comme ses amis ne trouvent jamais mieux que se foutre dans la merde, Luke quittera Yoda avant la fin de son entraînement pour aller sur Bespin, où Han pensait retrouver un ami (Lando) qui, sous la menace de Vador, les a vendu lui et Leïa. Luke arrive donc, réussis à libérer Leïa, les droides et Lando qui s’enfuient à bord du Faucon. Mais Han est congelé dans de la carbonite et remis à Boba Fett (un chasseur de prime) afin d’être livré à Jabba (la grosse limace sur Tatooine). Le film se conclu sur un épique combat au sabre entre Vador et Luke, au cours duquel ce dernier perdra une main. C’est alors que Vador prononce LA réplique de la saga :
- Luke, je suis ton père.
Des sources non officielles disent que la réplique originale de Luke aurait été :
- NooOoon pas possible, t’as vu ta gueule ?
Mais finalement ils ont coupé après le « NooOoon » pleurnichard en se tenant le moignon. Refusant de rejoindre son père et l’Empire, il préfère sauter dans un égout qui lui permet d’être rattrapé in extremis par le Faucon Millenium et de s’enfuir.
C’est le gros bordel, fin du second film.
Le retour du Jedi
Le troisième est dernier volet de cette trilogie s’ouvre sur Tatooine, où Leïa tente d’aller délivrer Han Solo.
Le palais de Jabba |
Ah, mais le voilà ! |
Bien entendu, elle y est faite prisonnière (après avoir décongelé Han), et c’est Luke qui doit se taper tout le boulot, ce qui inclus de se battre face à un monstre énorme, le Rancor, mais n’empêche pas de se faire capturer, lui aussi (capable de faire exploser une station orbitale, et mis à mal par une grosse limace…pathétique).
Congelé |
Décongelé |
Gentil, gentil… |
Tout ça se finit sur un bateau volant qui, s’il n’est pas hollandais sert à amener nos héros se faire becter par le Sarlacc (une sorte de plante carnivore du désert). Bien sur, là, on fout la merde, et sont tués Boba Fett et Jabba.
Barque volante |
Ah bas Boba ! |
Qui a commandé une limace grillée ? |
Bon mais c’est pas tout, pendant ce temps, l’Empire construit une seconde Etoile Noire, mais cette fois ils l’appellent Etoile de la Mort (c’est plus classe). Il s’avère de plus qu’elle est protégée par un bouclier alimenté par un générateur sur la lune d’à coté : Endor. C’est donc parti pour casser du générateur (après que Luke ait complété son entraînement auprès de Yoda qui, mourrant de vieillesse, lui confirme que Vador est son père et que Leïa est sa sœur).
Réunion du CE de l’Etoile de la Mort |
Après les karts, les moto |
Et en plus elles volent ! |
Outre une course en moto volante finissant explosée contre un arbre, la lune d’Endor verra la rencontre avec les Ewoks, espèces de petites peluches plus ou moins ursidés, qui aideront nos héros à atteindre le générateur. Et à le détruire.
Ouiiii les Ewoks ! |
Ca ne se voit pas, mais c’est un Ewok qui casse du robot |
Inside le générateur avec Chewie |
Une fois la protection disparue, la grande bataille spatiale reprend, pendant que Luke rejoint son paternel et l’empereur à l’intérieur de l’Etoile de la Mort. Sur le point d’être vaincu par l’empereur qui s’avère être un seigneur Sith (la version méchante des Jedi) balançant des éclairs du bout de ses doigts, Luke se voit sauvé par l’instinct paternel et rédempteur de Vador, le poussant à tuer Palpatine et à sauver son fils.
A leur place je changerais de décorateur intérieur
Pendant ce temps, Lando, aux commandes du Faucon Millenium, profite d’un égout pour aller faire exploser le noyau de l’Etoile de la Mort, et s’échappe rapidement. De son coté, Luke s’enfuit avec un vaisseau et le cadavre de son père, le tout avant que l’Etoile n’explose.
Destruction du noyau |
Fuite dans les canalisations |
Explosion de l’Etoile de la Mort |
Ainsi, le mal est vaincu, tout le monde est heureux, chante et danse partout dans la galaxie, sous l’œil bienveillant des Jedi morts au cours de cette épopée (à savoir Obi Wan Kenobi, Yoda et Anakin Skywalker (ex-Dark Vador)). Le monde des bisounours quoi.
En définitive, s’il y a bien une chose à retenir de la saga Star Wars, c’est qu’il faut toujours bien surveiller ses égouts !
Bon mais tout ça, c’est bien gentil, mais les jeux, ils donnent quoi ? Et bien, déjà, ils sont durs. Très durs. Abominablement durs. Pour le coup, la force n’est vraiment pas avec nous…sauf quand on arrive à finir un niveau peut-être.
Les jeux suivent assez bien le scénario des films, encore que ! Dans le premier, il n’est pas nécessaire de rencontrer Obi Wan pour s’enfuir à bord du Faucon Millenium. En fait il n’est même pas nécessaire de retrouver les Robots. On commence sur une grande carte vue du dessus, dans un speeder, et on peut se rendre directement à Mos Eisley pour suivre. Bon je vais être honnête, à peine Tatooine quittée, j’ai eu un Game Over dans un champ d’astéroïdes…
Visiblement, on peut y incarner de nombreux personnages
Je suis alors passé à l’Empire contre-attaque. Avec beaucoup d’appréhension. Ce jeu est un vrai cauchemar…j’y joue depuis plus de 10 ans, et n’ai jamais dépassé le niveau 3…ça me rappelle qu’il me faisait presque peur étant petit. Je n’ai pas dépassé le premier niveau pour ce test. J’aurais bien aimé vous montrer la bataille contre les AT-AT (vous savez, ces chiens robots géants dont il faut ficeler les pattes), mais j’ai vite craqué…Visiblement, il est possible d’acquérir des pouvoirs de la force pour voler par exemple, mais je n’ai jamais été assez loin pour confirmer cela !
Vas y foues toi de ma gueule en plus
En fait ce deuxième jeu est tellement dur, tellement mal foutu au niveau gameplay, que je me demande si là n’est pas la raison pour laquelle le jeu suivant a été développé par une autre équipe. Car finalement, le Retour du Jedi est sûrement le meilleur des trois jeux. Du moins le plus accessible. Attention, ça ne veut pas dire que le jeu est plus facile ou la physique bien gérée, ça veut dire qu’on a des codes pour reprendre là où on a perdu. C’est toujours ça !
Plusieurs personnages jouables |
Même un Ewok |
Voilà qui est utile ! |
A noter que pour Star Wars et le Retour du Jedi, les niveaux sont séparés par des petites cinématiques tirées des films, très agréables.
Niveau réussis |
T’as finis ? Reprends donc au niveau de difficulté au dessus ! |
Graphismes : 7/10 – 5/10 – 7/10
Star Wars : Assez jolis, ils reprennent bien l’environnement Star Wars.
L’Empire contre-attaque : En dessous de l’épisode précédent, ils ont été remaniés, plutôt en mal, et on perd les cinématiques, ce qui est vraiment dommage.
Le retour du jedi : Inégaux entre les niveaux, mais ça va. On notera la course de moto vue de derrière, pas trop mal faite, et le fait que plusieurs personnages soient contrôlables (avec un bémol pour le village Ewok, et l’intérieur de l’Etoile de la Mort, très laids).
Gameplay : 4/10 – 2/10 – 5/10
Le gros gros gros problème de ces jeux. Surtout pour l’Empire contre-attaque. Dans l’ensemble, les sauts sont mal gérés.
Pour l’Empire contre-attaque, la gameplay est vraiment atroce, peu précis, rigide…et les niveaux sont en plus labyrinthiques, pour s’amuser. Mais on a des pouvoirs de la force quand même (…).
Le retour du Jedi remonte un peu la pente, mais ça reste laborieux. Les hit box des ennemis sont très mal foutues, ce qui rend ces ennemis presque inaccessibles quand on attaque au corps à corps, avec Luke au sabre ou Leïa par exemple.
La difficulté des jeux est surtout due à ces problèmes de gameplay, la précision millimétrique des sauts, la difficulté à atteindre les ennemis. Ajoutez à cela que dans l’Empire contre-attaque, les boss ont une barre de vie très, très, très grande, et sont donc très longs à vaincre. Et on n’a qu’une vie avant le Game Over, pas de seconde chance…
A noter que le Retour du Jedi permet de faire un double saut avec chaque personnages, et que chaque jeu propose des phases de jeu en vaisseau, vu de coté, de derrière, de dessus ou d’intérieur.
Durée de vie : 5/10 – 4/10 – 6/10
Star Wars : Selon la patience du joueur, sinon le jeu peut être relativement long.
L’Empire contre-attaque : Comme le précédent, sauf qu’il faut encore plus de patience…
Le retour du Jedi : Paradoxalement, comme il est un peu plus facile, je pense qu’on y reviendra plus souvent.
Son : 7/10
Les musiques sont tirées des films et plutôt bien reprises, en particulier la musique du bar de Mos Eisley quand des personnages s’adressent à vous dans l’Empire contre-attaque (enfin une qualité…contrebalancée par le fait que la plupart des autres musiques donnent mal au crâne après un temps relativement court). D’ailleurs, la voici :
Une rare qualité de cet opus…
Les bruitages, dans l’ensemble, sont honnêtes et participent à l’ambiance générale.
Scénario/Ambiance : 8/10
C’est le scénario des films, il est bien repris. Et honnêtement, pour des jeux Game Boy, c’est un très bon scénario, même s’il n’est pas spécifique aux jeux.
Conclusion
Les plus
- Des jeux reprenant bien l'univers Star Wars - On prend les commandes de tous les personnages et vaisseaux de l’alliance rebelle - Musiques bien reprises - Une bonne leçon sur l’importance de bien entretenir ses canalisations
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Les moins
- Une difficulté horriblement élevée - Tant qu’à faire, ils auraient dû permettre de contrôler aussi les méchants - Une physique et une maniabilité digne des meilleurs jeux Atari 2600 (ou alors du film Batman et Robin) - De la pub indirect pour le Destop |
Notes Générales : 5/10 – 3/10 – 6/10
Note Générale : 4,5/10
Star Wars, c’est l’aventure, le space opéra, les sabres lasers, des héros ordinaires, des vaisseaux décrépis, une grande épopée. On peut dire que jouer à cette trilogie de jeux est une épopée. De souffrance. De crispation. De frustration. Je peux à la limite conseiller le dernier opus, pas trop mal même si toujours bizarrement foutu. Les deux autres, et en particulier l’Empire contre-attaque, ne sont à réserver qu’aux fans les plus absolus de la saga, ou aux joueurs les plus endurcis. Ou aux masochistes. Voir aux représentants de commerce pour la javel. Et même, même des petits…et puis j’ai découvert Rogue Squadron. Rogue Squadron, bain de bouche…euh non. Pardon. Retournez à vos Game Cube et autres Xbox360. Ou un petit coup de SNES. Ou prenez une petite cure d’exaspération. Voilà.
Version Star Wars |
Version Retour du Jedi |
Vas-y moques toi |
Et en plus il y en a plusieurs versions! |
Vive l’Empire contre-attaque…