Année :1990
Editeur :Capcom
Genre :Action/RPG
Plateforme :Game Boy
Speedrun : http://tasvideos.org/2033M.html
Auteur :Flappy
Notre-Dame
'' Il y a longtemps, le royaume des goules échappa de peu à un grand péril.
Une grande armée de Destructeurs vint d'un univers voisin.
Les créatures habitant le royaume des goules n'était rien face à la puissance des Destructeurs.
Alors que tous avait perdu espoir, un grand feu traversa le ciel du royaume, annihilant l'armée des Destructeurs.
Des centaines d'années ont passé et le royaume est de nouveau menacé...''
Mouahahahahahah !
C'est sur ces mots que ce jeu, classique parmi les classiques, commence. Classique ? Mais tout de même, c'est quoi Gargoyle's Quest ? Il s'agit d'un jeu où l'on incarne Red Arremer, renomé Firebrand pour l'occasion (et coloré en vert, aussi), une gargouille (des fois qu'on n'ait pas encore compris!) tirée de l'univers de Ghosts'n Goblins, série mythique commencée en 1985 dans les sombres salles enfumées. On y prenait le contrôle du chevalier Arthur devant libérer sa mie (parce qu'il aime le pain, Arthur). Parmi les ennemis rencontrés, Firebrand n'était pas le moins chiant. Toujours est-il que Capcom a trouvé bon de faire une série spin-off avec ce personnage, dont le premier jeu est celui qui nous intéresse aujourd'hui, et qui sera suivit par deux autres opus, Gargoyle's Quest II (original!) sur NES, et Demon's Crest sur SNES.
L'effet Spirit : Gargoyle's Quest.
Bouh qu'il est laid ! Bon, en même temps, c'est une gargouille, on peut l'excuser... ! |
Si si, c'est bien son nom ! |
Le jeu commence à peine qu'une ribambelle de goules vient mourir à nos pieds, nous suppliant de revenir dans le royaume pour le sauver (le royaume). Il faut savoir que l'on est planqué dans une autre dimension (encore une...!), et que comme d'hab, on est la seule créature capable de sauver le monde. Une histoire de prophétie, comme usuellement (comme disent les britishs). Avec l'option feu sacré qui ramène la paix. Oui oui. Il faut voir que la dimension où l'on est planqué semble, en tout et pour tout, grande comme un studio parisien. Le temps de sauter dans le portail dimensionnel, nous voilà en vue de côté, monde glauque et fantômes sont fournis !
Esprit de feu (hips), fantôme et fiole presque transparente (et très proche de Warioland ) |
Y a pas que moi qui vole ! |
Boom ! |
Fort heureusement, Firebrand est bien équipé pour survivre dans ce monde fortement amoché. Il est même équipé pour l'amocher encore plus, mais il se contentera d'amocher salement les ennemis qu'il rencontrera. Pour cela, il peut bouger et sauter, jusque là rien de surprenant. Mais en plus, il peut voler (capacité s'améliorant au fur et à mesure du jeu), cracher du feu (idem), s'accrocher aux mûrs pour les grimper à petits sauts. Là tout de suite, ça le fait plus ! Attention cependant à ne pas prendre trop de coups, en fait plus de un, sans quoi on explose lamentablement...
Gros poisson |
Open the dooooooooooor |
Sortie du portail |
A la fin du niveau, si on veut l'appeler comme ça, un boss nous attend devant la porte de sortie de la ville. Une espèce de gros poisson punk, volant et cracheur de feu-follets vicieux. Rien que ça. Une fois vaincu, le poisson explose et la porte s'ouvre. On se retrouve alors sur la carte du monde, en vue de dessus, un peu à la Zelda. A cela près qu'on se fait attaquer aléatoirement (comme Zelda 2 sur NES). Dans ce cas, on se retrouve en vue de côté, comme en ville, et on en sort lorsque tous les ennemis rencontrés sont vaincus.
Blabla ? KIIIIIIIIIIIIIILL !!! |
Bouclier fantôme. On dirait le nom d'une mission de l'armée américaine... |
On rencontre aussi des gens sur la carte, avec qui on peut discuter. Ou se battre, aussi. Bah...On appréciera les paroles prononcées par ces ennemis avant de nous attaquer : ''you're not leaving here'', ou ''tu ne t'en vas pas ici'' (pour vivre, faut écrire ''living'' bande de patates de traducteurs!).
Un village |
Le même, mais vu de dedans, c'est pas pareils. |
Le grand chef du petit village. |
Bien entendu, si l'on se ballade sur une carte à partir d'un lieu, c'est pour en atteindre un autre. Et caetera (=etc.). Et ici, on commence par rejoindre une ville, avec son lot habituel d'informations importantes (récupère des talismans, tu pourras sauver des gens!), de codes pour reprendre (pas de sauvegarde ici), et de missions pour faire avancer le jeu. En l’occurrence, je dois retrouver le bâton du chef du village pour pouvoir améliorer mes capacités.
Une fois arrivé dans ce village, on apprend le chant de la résurrection, ce qui permet de ne pas recommencer à zéro quand par erreur on tombe dans un gouffre de flammes...
Malgré tout, un Game Over, ça refroidi, même en tombant dans du feu. Alors je vous propose de reprendre le jeu, ça vaut le coup, vraiment ! Ou au pire, regardez le Speedrun, c'est sympa aussi, surtout si vous voulez sauver le monde des goules ! En attendant, notons (non, pas Amélie)!
Graphismes : 8/10
Peu variés (cela reste un univers gothiques assez consistant mais un peu répétitif), ils sont fins, comparés à la moyenne des jeux GB. Fins et beaux. Et les sprites (les personnages) sont assez grands et détaillés. Belle performance, un an seulement après la sortie de la machine !
Gameplay : 9/10
Très bien géré, avec une panoplie de mouvements qui s'améliorent au fur et à mesure du jeu. La composante RPG est bien utilisée, ça apporte une diversité très bienvenue !
Durée de vie : 9/10
Une bonne dizaine d'heures seront nécessaires pour en venir à bout. Et comme la plupart des RPG qui se sont décidés à sortir chez nous sur GB, on y reviendra avec plaisir, plus tard. De toute façon, 10h de jeu, sans rallonge artificielle due à la difficulté, reste déjà tout à fait honnête sur cette machine ! Un hic seulement : le jeu est intégralement en anglais et n'a pas profité d'une traduction française...!
Son : 9/10
Excellent ! Les thèmes sont sympa comme tout, ils ont même été jusqu'à proposer des sons différents quand les personnages parlent, selon qu'ils soient adultes (grave) ou enfants (aigu) !
Scénario/Ambiance : 10/10
Par contre, ici, l'univers consistant apporte beaucoup, et on a un vrai scénario avec comme différence par rapport à l'habitude qu'au lieu de sauver le monde des humains avec un chevalier, on sauve le monde des goules avec une gargouille. C'est cool !
Conclusion
Les plus
- On joue le méchant ! - On crache du feu ! - Un bon scénar, de la bonne zik, des bons graphismes, bref la totale ! - Des poissons punk cracheurs de feu !!!! |
Les moins
- Pas de sauvegarde - On joue le méchant (non je déconne, ça c'est cool!) |
Note générale : 9/10
Grand classique sur Game Boy, ce jeu n'est pourtant pas aussi connu que Zelda. En étant honnête, il lui est quelque peu inférieur. Mais tout de même, on joue une créature qui d'habitude est belliqueuse, en profitant des pouvoirs qui normalement sont contre nous ! Le tout servi de belle manière, avec de belles musiquettes, et une touche RPG bien agréable. Une vraie réussite, précoce sur le support. Merci Capcom !
Bon, on peut pas tout avoir !