Année : 1995
Editeur : Infogrames
Genre : Plateforme
Plateforme : Game Boy
Speedrun : non
Auteur : Flappy
Infogrames était un éditeur spécialisé (entre autre) dans la BD franco-belge. Ils ont édité pas mal de jeux sur ce thème, outre 2 opus Tintin, on a eu droit aux Schtroumpfs, à Luky Luke, au Marsupilami, Astérix, Spirou, etc. Tous ces jeux avaient plusieurs points communs : les mêmes sons, et presque les mêmes musiques, une difficulté anormalement élevée, et des graphismes de plutôt bonnes factures reprenant bien l’univers des BD dont ils sont tirés. On va donc s’attaquer aujourd’hui à l’un de leur pire jeu, Tintin au Tibet, suite à la nombreuse demande sur Twitter par Benjamin (qu’il soit maudit jusqu’à la 13ème génération). C’est parti…
Digne de la BD !
Tintin au Tibet nous plonge dans la peau de Tintin, et accessoirement dans un vaste merdier inextricable, à suivre les évènements de la bande dessinée éponyme. Voici le scénario tel que je l’ai vécu…
L’aventure commence en Chine, dans un train. Celui-ci est arrêté à cause d’une crue du fleuve jaune. Donc Tintin décide de remonter le train à pied. Première chose, les chinois sont particulièrement incivils, et très chargés aussi. Du coup des centaines de paquets vous sont balancés au visage au fur et à mesure qu’on remonte le train. La locomotive n’est pas en reste et vous brûle à coup de jet de vapeur. On se rend alors compte que Tintin ne peut pas marcher sur les rails, mais préfère tomber dans le vide. On reprend au début, et après 2 ou 3 essais, on finit ce premier niveau en voyant un enfant emporté par les flots déchainés.
L’histoire est racontée via des |
extraits de BD de très bonne qualité |
Ces paquets hanteront le premier niveau… |
Tintin saute alors à l’eau et remonte le courant en évitant tonneaux et rondins (visiblement c’est là qu’ont fini tous les paquets jetés par les occupants du train). Ce niveau n’est pas trop dur, je l’ai fini sans perdre de vie. C’est le seul…A la fin, Tintin sauve l’enfant, il s’appelle Tchang.
Nages, Tintin, nages ! |
Sauvé ! |
Tout ça c’est de sa faute… |
On se retrouve alors dans un hôtel, et on se rend compte que ces 2 premiers niveaux étaient l’histoire de la rencontre de Tintin et Tchang, racontée par ce premier au Capitaine Haddock. On se retrouve à se balader dans cet hôtel sans savoir quoi faire, harcelé par des clébards et des serveurs. Faut voir que Tintin étant gentil tout plein (pas comme son dessinateur), il ne peut frapper personne, que subir. Il aura fallu comprendre que pour éviter de mourir sous les coups de plateau des serveurs, il fallait se baisser…A force de visiter les 6 étages de l’hôtel, vous apprenez en regardant la télé qu’un avion à destination de Katmandou s’est écrasé. Dans la BD, on apprend que Tchang y était. Dans le jeu, je ne l’ai pas appris. Bref, une fois arrivé au rez-de-chaussée, j’apprends à l’accueil qu’une lettre m’attend et a été remise au Capitaine. Ce gros c** ne pouvait pas me le dire ? Et là, gros problème, je ne l’ai pas trouvé, du coup :
Après avoir recommencé, je reviens à l’hôtel, je recommence tout, et ne trouve toujours pas le Capitaine…
Le Capitaine |
C’était évident, non ? |
... |
Et là les développeurs ont eu une idée merveilleuse pour aider les pauvres joueurs que nous sommes : des codes ! Enfin, 2 codes, pour atteindre les niveaux de la montagne et de la grotte.
Presque aussi présent que le Game Over
Bref, premier code direction la montagne. Et là, on peut dire que ça ne vous gagne pas…Cela commence par un petit dialogue avec Tarkey, le guide pour l’Himalaya. Ce dialogue, outre nous montrer qu’Infogrames a voulu conserver les défauts de l’auteur d’origine (« moi Tarkey toi Tintin pas aller montagne »), nous montre que ces gens sont vraiment faciles à convaincre : « Je suis convaincu que Tchang y est » « Ok on y va »…Et alors la montagne, la montagne…Des rochers qui dévalent les pentes, des yacks un peu partout qui, visiblement, vous embrochent quand vous les effleurez. On monte une pente et
On fait un code, puis on monte une pente en faisant le bon saut, et…on perd une vie dans le trou suivant. Il y a même des passages où on est obligé de prendre des coups pour passer ! Hé ! Mais pourquoi je passe au travers de cette plateforme ? Tain mais le con il faut une petite chute et il crève ! Naaaan…
Bon, une dernière montagne… « L’herbe fraiche attire le yack » Pourquoi il m’a pas parlé les fois avant celui-là !? Bon ok…de l’herbe, un yack…qui revient bien vite sur ses pas pour me brouter moi…Ah, un remontant (1up) ! Ca servira pas à grand-chose, mais c’est toujours ça ! Bon, alors de l’herbe, je passe ouiiii…non…rocher…
Tarkey |
La montagne |
Put** de yack ! |
Bon…deuxième et dernier code alors…La grotte. Cette fois, pas d’image de BD, on y est direct. Dommage. Des pics qui tombent, des chauves-souris invulnérables, des rochers…quelques bricoles intéressantes à faire avec des cailloux pour ouvrir des passages. Et puis, devinez quoi ?
Bon. Une dernière, et je laisse tomber. Ca a beau être « plus facile » de jouer avec une manette Xbox 360 qu’avec la Game Boy d’origine, ça reste horriblement duuuuuuuuuuur…Alors là voilà, et là aïe bon il reste 1 point de vie, courage, monte, saute, monte, saute…bloqué. Bloqué. BLOQUE !!! Bon, retour en arrière, je vais bien finir par…
Marre, marre, marre ! J’arrête, je laisse tomber ! Je hais ce jeu ! Je hais Tintin ! Je hais Georges Rémi (Hergé) ! Il peut crever la gueule ouverte, Tchang, je m’en fouuuuuuus ! Aaaaaaah !
La grotte |
Pourquoi à bout de bras ? |
Mort, alors qu’il se redresse… |
Bon bon bon, on va pouvoir passer aux notes. Ça va saigner !
Graphisme : 7/10
A ce niveau-là, rien à dire, c’est plutôt joli, les extraits de BD rendent très bien, les environnements sont variés et l’ensemble correctement animé.
Gameplay : 4/10
Tintin marche, cours, saute et ramasse des objets (en se baissant). C’est tout. Ah si, aussi, le bouton pour courir et le même que pour lâcher un objet, donc vous ne pouvez pas courir quand vous portez de l’herbe fraiche. Il aurait mieux fait de la fumer, ça aurait peut-être aidé…Sans dec, le jeu est trop dur, les sauts doivent être visés au pixel près, une chute un tout petit peu trop haute vous tue, tout s’en prend à vous, c’est atroce. Vraiment.
Durée de vie : 4/10
Trop dur. Certains appellent ça challenge, moi j’appelle ça sadomasochisme. Du coup, il y a peu de chance que j’y rejoue maintenant. En fait il y a peu de chance d’éviter la crise de nerf. Alors bon, si on y tient vraiment, à force de revenir maintes et maintes fois, ça fait une longue durée de vie, pour faire toujours la même chose. Mais merde quoi !
Son : 6/10
Des sons Infogrames. Des musiques Infogrames. Dommage qu’ils n’aient pas repris le thème du dessin animé, ça aurait été sympa. C’est pas mauvais, mais c’est pas excellent non plus.
Scénario/Ambiance : 8/10
Le jeu respecte parfaitement la BD et l’ambiance qui va avec, rien de spécial à dire à ce niveau-là. A voir qu’on a droit à une VF (ce qui semble logique quand même…)
Conclusion
Les plus
- Un jeu fidèle à la BD - Des graphismes agréables | Les moins
- Trop dur - Il n’y a pas Milou ! - On ne contrôle que Tintin - Trop Dur - J’aime pas Hergé - TROP DUR! - Dommage qu’il n’y ait pas la musique du dessin animé |
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Note générale : 5,5/10
Pourquoi cette note ? Et bien simplement parce que Tintin n’est pas un mauvais jeu, il a juste une difficulté telle qu’on ne s’amuse pas. Et si on ne s’amuse pas, ça n’est pas un bon jeu. Voilà. Sinon, outre les problèmes de difficulté qui en ont fait un classique des jeux durs, le soft reste beau et fidèle à l’œuvre d’origine. Pour ceux voulant en voir plus, je conseille très vivement le test de la version Megadrive par le Joueur du Grenier (http://www.joueurdugrenier.fr/article_82_tintin-au-tibet-megadrive.html). Maintenant, je vais laisser tomber Infogrames, et je vais voir si Spielberg a fait mieux ! (Au retour du ciné : Mouais ça va)
Allez, pour le fun... !