Année : 1989
Editeur : Acclaim
Genre : Réflexion (Puzzle Game)
Plateforme : Game Boy
Speedrun : Kwirk
Auteur : Flappy
A une époque où les jeux d’arcade étaient maîtres, on retrouvait principalement deux types de jeux, ceux qui mettaient en concurrence les réflexes ou la précision des joueurs (plateforme, shoot’em up, etc…), et ceux permettant de faire bosser la réflexion. Quoi qu’il en soit, le but était de toujours montrer qui a la plus grosse en étant premier du tableau High Scores (chose un peu ridicule sur game boy, vu que la plupart de ces jeux n’avaient pas de pile de sauvegarde et donc ne conservaient pas ces résultats…).
Kwirk fait donc partie de la catégorie des jeux de réflexion. Et un bon, s’il vous plait (et ouais, je casse tout suspense. Mais attendez voir…) !
Critique acerbe de l’industrie agro-alimentaire, et en particulier des fast-food, ce jeu au nom rappelant vaguement celui d’une chaîne française vous met dans la peau d’une…tomate punk aux cheveux verts portant baskets et lunettes de soleil. L’histoire est un peu trouble : Kwirk (c’est le nom de la tomate) et sa copine Tammy (tomate de son état) peignaient la ville en rouge (??) quand ils ont décidé d’explorer le labyrinthe souterrain de la ville (???). Lors de cette exploration, Tammy disparaît et Kwirk, aidé de ses amis légumes, doit la retrouver pour la ramener à la maison (pour faire la cuisine ?).
T’as le look, Coco |
Bizarrement, il l’a retrouve à la fin de chaque tableau…(?)
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Derrière ce scénario qui amène à se demandé si la feuille de salade accompagnant le bout de vache folle mangé par les créateurs du jeu n’avait pas une quelconque relation avec la feuille de hash, il se cache un jeu de réflexion tordu et très bien ficelé.
Le meilleur moyen de se rendre compte de ce qu’il retourne est encore d’en voir un extrait :
Simple début
Comme le dit l’histoire, notre héros est régulièrement aidé de ses amis en coopération. Ils peuvent être jusqu’à 5 à l’écran, voilà ce que donne l’amie Carotte :
Tout ça pour une bonne soupe !
Les tableaux s’enchaînent alors, la difficulté augmentant au fur et à mesure qu’on les passe pour arriver sur des casse-tête tellement capillo-tractés que le risque de devenir chauve devient considérable.
Graphisme : 5/10
Faut être honnête, le jeu est particulièrement minimaliste. Cependant, les graphismes servent bien le jeu : des labyrinthes dans lesquels on évolue en faisant tourner des mobiles ou en déplaçant des blocs. On remarquera qu’il existe deux modes de vue, la diagonal view, où les murs ont une ombre et le personnage des pieds, et la bird’s-eye view où ces deux choses sont absentes.
Finalement, on pourra regretter que le jeu ne pousse pas un peu plus le côté résolument barré de l’histoire afin que cela ce retrouve dans les graphismes.
Diagonal View |
Bird’s eye view |
Gameplay : 6/10
Simpliste : on marche. Point. Bon un peu plus en fait, on peut utiliser plusieurs personnages, les blocs peuvent servir un boucher un trou, …
En fait, oui, simpliste, mais très efficace. A voir qu’il est possible à n’importe quel moment de recommencer un tableau en appuyant simplement sur A.
Un bloc, un trou, que faire ? |
T’en foutrai moi des trous ! |
Ca t’en bouche un c…trou hein ? (bon ok…) |
Durée de vie : 8/10
Deux modes de jeu :
- simple (Going out), on progresse dans le jeu selon trois niveaux de difficulté, traversant les tableaux et progressant en difficulté sur près de 300 tableaux que l’on peut choisir par jeux de 10 (exemple étage 1 niveau 1 à 10, étage 2 niveau 1 à 10, etc…).
- time trial (Heading out), où il faut traverser jusqu’à 99 niveaux le plus rapidement possible afin de réaliser le meilleur score
Ajoutez à cela l’existence d’un mode VS où il est possible de jouer à 2, la possibilité d’améliorer son score mais pas de le sauvegarder (…) et on obtient au final un jeu qui est très long à terminer.
« Je suis premier-euh je suis premier-euh… »
« En même temps t’es seul… ! »
Son : 5/10
A la hauteur des graphismes, les sons sont (sonson) sans prétention. Une petite musique guillerette qui risque de vous faire couper le son si vous jouez trop longtemps, et des bruitages standards mais adéquats.
Scénario : ---
On va éviter de noter un scénario qui n’en est pas un. Ou alors faudra jouer sous LSD, peut-être qu’il prendra une autre dimension ?
Conclusion
Les plus
- De longues heures de jeux - Un héros des plus charismatiques - Un gameplay simple et efficace - 5 fruits et légumes par jour | Les moins
- Manque de diversité des graphismes et des sons - Mc Kwik-tuky fried burger |
Note Générale : 7/10
Un jeu qui n’a pas vieilli, il présente aujourd’hui les mêmes intérêts qu’à sa sortie : de quoi se torturer les méninges sur fond de graphismes simples et efficaces, à la hauteur de son gameplay et de ses bruitages. Pour peu que l’on se prenne vraiment au jeu, il peut y en avoir pour une quinzaine d’heures avant de réussir tous les tableaux (selon votre niveau de patience et votre degré de résolution de rubik’s cube), temps encore augmenté par la présence d’un mode multijoueur (que je n’ai, hélas, pas pu essayer).
Un bon moyen de remplir un quart d’heure de vide, et ce bien des fois avant d’en avoir fait le tour !